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Clik here to view.Quatrième de
couverture
Tout n'est qu'illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude
Monet, sont bien réels. Au coeur de l'intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou
qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs.Perdues ou volées, telles les illusions
quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.
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Clik here to view. Coup de coeur ! Ce roman est un tableau impressionniste qu'il faudra contempler dans son ensemble pour en apprécier chaque point, et découvrir
ainsi l'image globale, l'intrigue. On y retrouve une palette noire et colorée sur une toile nommée Giverny, village Bourgeois de Normandie, où plane l'ombre du grand Claude Monet, père de
l'Impressionnisme. Des points comme autant de personnages hauts en couleurs pour certains, et plus en teintes pastelles pour d'autres.
C'est ainsi que l'on rencontre la bourgeoisie locale, très concernée par l'art, soucieuse de sa ville et de sa réputation. Dans cette toile, la vivacité des couleurs est portée par l'inspecteur
Sérénac, son humour, sa sensibilité et son caractère. Il contraste avec le calme apparent de son adjoint, l'inspecteur Bénavidès, plus en nuances, et tout en réserve. Le duo s'avère pourtant être
une équipe de choc qui s'approche de la vérité, au fil des pages. Mais l'enquête n'est pas facile ; et parfois, l'idée directrice d'un tableau n'apparaît qu'avec du recul... Difficile pour
l'inspecteur Sérénac d'en avoir quand les sentiments et les émotions entrent dans le jeu dès sa rencontre avec la belle institutrice... Sa vue se trouble.
Reste pour le lecteur une énigme subtile et finement amenée. Nous avons la solution sous les yeux, mais elle ne se livre que dans les dernières pages. C'est là que le voile de mystère se lève sur
l'histoire de ces trois femmes... Il faut vraiment féliciter Michel Bussi pour sa construction du roman, le dénouement inattendu, pour les émotions qu'il fait passer, pour
l'histoire de Claude Monet qui nous fait refermer le livre avec un peu plus de connaissances, et l'envie d'entrer dans une galerie. Pas étonnant que ce roman ait obtenu des prix en cascade cette
année : Prix du Polar Michel Lebrun, Grand Prix Gustave Flaubert, et Prix du Polar Méditerranéen de Villeneuve-lez-Avignon. Chapeau l'artiste !
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Clik here to view. Michel
Bussi Nymphéas noirs (Presses de la Cité)
Mots-clés : amour, art, Claude Monet, femmes, Giverny, Impressionisme, jalousie, passion, peinture
Bonus
Lire une interview de Michel Bussi sur le blog de l'Oncle Paul