Quatrième de couverture
Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi à repousser l'attaque des Doryphores. Aujourd'hui pourtant, une nouvelle
invasion menace. Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais chaque heure compte. Parmi les élèves-officiers — tous des surdoués — , Andrew
Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Appelé à devenir un puissant stratège, il est le jouet des manipulations de ses supérieurs depuis sa naissance... et cela le dépasse.
Car c'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité.
Il faut
situer la genèse de ce roman d'Orson Scott Card dans la nouvelle du même titre (en anglais) qu'il écrivit en 1977 Ender's game et pour laquelle il reçut le John W.
Campbell Award pour un nouvel auteur en 1978. Il développe en 1985 son idée de départ pour donner naissance à la saga Ender qui compte cinq volumes.
Mais l'on peut tout à fait démarrer La Stratégie Ender et ne pas enchaîner immédiatement. Il se lit très bien comme un
roman unique ; malgré tout, si vous avez adoré... vous continuerez pour en savoir plus sur le devenir du jeune Ender.
Car jeune, il l'est, très jeune même. Quand l'histoire démarre, il a six ans et il fait partie de ces enfants surdoués
sélectionnés pour intégrer un jour l'Ecole de guerre. Nous allons le suivre durant six années au cours desquelles, tout enfant qu'il est, il va grimper les échelons de la hiérarchie militaire et
devenir le stratège que tout le monde espère pour prévenir une troisième attaque d'extraterrestres insectoïdes (que beaucoup de critiques rapprochent d'ailleurs des insectes d'Etoiles, garde
à vous !/Starship Troopers de Robert Heinlein), ceux-là même qui ont failli anéantir l'humanité.
Ce roman est fascinant à bien des égards. D'abord la jeunesse du personnage principal est au départ déroutante. Il est assez
difficile d'imaginer dans la bouche d'un bout de chou les propos matures qu'il tient. Mais lorsqu'il est confronté à d'autres enfants aussi avancés que lui, le lecteur finit par accepter ce
décalage.
Ensuite, on sent poindre une manipulation des hautes sphères sans trop savoir comment cela va se concrétiser et on est tenu en
haleine par cette finalité inéluctable.
Enfin, le dénouement est à la hauteur de nos espérances, avec quand même un petit bémol ici : pour en arriver là, on passe par une
partie très longue d'entrainements, de jeux, de combats virtuels et on peut regretter que la fin soit trop courte par rapport au reste.
Ce roman, qui tient autant du
récit SF que du roman initiatique, a fait l'objet d'une adaptation très fidèle par le réalisateur Gavin Hood en 2013. Les deux seuls écarts notoires ont été de prendre un enfant
d'une douzaine d'années et ensuite d'occulter une partie du livre importante à mes yeux surtout pour ce qui se passe après la bataille finale : celle concernant la soeur et surtout le frère
d'Ender. On peut aisément imaginer qu'il revienne sur ce second point si la suite est adaptée. Par contre sur l'âge d'Ender, ça m'a un peu perturbée car à l'écran on a l'impression que le petit
Ender devient Amiral en à peine quelques semaines alors que le récit original court sur six ans. Mais somme toute, le film est de très bonne facture puisque c'est même lui qui m'a donné envie de
me plonger dans ce classique que je ne n'avais pourtant pas encore abordé. Il y a un temps pour tout.
Orson Scott Card La Stratégie Ender (Ender's game) (J'ai lu)
Mots-clés : enfants, extraterrestres, invasion, jeux, roman initiatique, stratégie, surdoués
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Orson Scott Card - La stratégie Ender (1985)
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