Quatrième de
couverture
L'infection zombie a séparé les États-Unis en deux. L'Est, la Zone Libre, est complètement bouclé : personne n'y entre, personne n'en sort. L'Ouest, la Zone Occupée, a été abandonné aux morts.
Henry Marco est pourtant resté dans le Nevada. Mercenaire au service des familles de l'Est, il traque et tue les zombies qu'on lui désigne, permettant aux proches de faire leur deuil. Maintenant
le Ministère de l'Intérieur a besoin de lui pour une mission délicate : retourner en Californie, où tout a commencé.
Retrouver un homme. Rapporter un secret. Mais dans l'Ouest ravagé de l'Amérique, tout est possible. Surtout le pire.
Les zombies, les morts-vivants, les non-morts, appelez-les comme vous
voulez, mais il font actuellement partie du paysage de l'imaginaire comme peuvent l'être les vampires dans un autre sous-genre. Moins grand public parce que le thème en appelle plus à nos peurs
intérieures, il y a néanmoins de grands amateurs. Certains entretiennent depuis l'époque des films de Romero, un vrai culte à ces cadavres ambulants, d'autres plus jeunes les ont
redécouverts avec le comic-book Walking Dead. D'ailleurs,
depuis ce dernier, (tout comme Twilight a été un déclic pour les amateurs de dents longues), films, BD, séries TV, web-séries et autres romans se multiplient chacun cherchant à apporter
avec plus ou moins de talent, d'humour ou de réalisme, une pierre à ce mythe renaissant (le jeu de mot était tentant).
L'homme des morts obtient la moyenne. Le livre démarre comme un bon film d'action, le rythme restera plus ou moins soutenu malgré l'inégalité des scènes : certaines particulièrement
captivantes comme celle où le héros cherche à échapper à une horde en se réfugiant dans l'eau ; d'autres, plus conventionnelles surtout si on connaît déjà le genre, peuvent même paraître assez
redondantes. Malgré tout on ne s'ennuie jamais d'autant que Zito trouve aussi une explication différente du virus traditionnel à la mutation des humains. Et Henry, le principal
protagoniste, un ancien psy, développe une théorie très intéressante qui motiverait les zombies à revenir systématiquement aux endroits importants de leur ancienne vie, les rendant "traçables" et
dans une moindre mesure prévisibles.
Le roman est conçu comme une road-story haletante dont la finalité reste universelle : sauver l'humanité. Mais on regrettera que dans ce paysage post-apocalyptique, les notions de survie soit si
peu exploitées et que le deuxième personnage, l'espion Wu, soit si caricatural. Enfin, ce roman fait aussi écho à la conquête de l'ouest et aux westerns qui s'en sont inspirés. Ce sont les riches
de la côte Est qui financent la mission d'Henry, chargé de rejoindre la Californie, terre d'espoir puisque l'antidote doit s'y trouver. Les morts-vivants font vite office d'indiens belliqueux,
les militaires de bandits de grands chemins et nos deux héros, ennemis sans le savoir et frères dans l'adversité, de cow-boys solitaires.
Vous l'aurez compris, vous n'apprécierez ce premier roman de l'auteur que si vous n'avez encore rien lu sur nos amis en pleine décomposition ou si vous êtes complètement addictes. A vous de
voir.
A noter : le roman est en cours d'adaptation cinématographique.
V.M. Zito L'homme des morts (The Return Man) (Orbit)
Mots-clés : road-story, zombie
Bonus : bande-annonce