Quatrième de couverture
Berlin, 1945. Alors que la défaite allemande est imminente, le corps du responsable scientifique du programme nucléaire nazi est retrouvé dans la chancellerie du Reich sur l'immense maquette de
Germania, le projet mégalomaniaque de super-capitale fantasmé par Hitler. Dans sa poche, un faire-part de mariage pour le moins intriguant. Arturo Andrade, officier espagnol de l'ancienne
Division Azul engagée aux côtés du Führer, est chargé de l'enquête.
Hypnotisé par la violence de la guerre, Arturo observe le chaos et n'aura de cesse de vouloir comprendre les racines de ce mal absolu ayant mené l'Europe en enfer.
Le talent
d'Ignacio del Valle est d'avoir vraiment réussi à planter le décor improbable de ce Berlin de débâcle et cette atmosphère de débandade générale. On peut trouver curieux, à
première vue, de retrouver un officier Espagnol aux commandes d'une enquête qui concerne le cœur même du IIIe Reich. Il se trouve que l'Espagne Franquiste, via la « division Azul » est venue en
aide à l'Allemagne nazie durant la guerre. On retrouve dans cette enquête les ingrédients d'un polar bien ficelé, avec la part de vie privée (Arturo Andrade est amoureux d'une Allemande dont le
mari a disparu au combat), avec ce qu'il faut de mystère et d'intrigue, de fausses pistes et de rebondissements. Il y règne en plus une forme de trouble lié à ces sociétés secrètes qui
gravitaient autour des Nazis à l'époque. La société Thulé, l'Anhenerbe, allaient sur les terrains les plus ésotériques ou paranormaux pour tenter, par la recherche, de justifier les thèses
nazies.
Dans cette Allemagne en déconfiture, les Russes sont aux portes de Berlin. La guerre est perdue. Pourtant, les fidèles parmi les fidèles du Führer refusent de renoncer. Ils veulent croire que la
victoire est là. Aussi, Arturo Andrade se doute rapidement qu'ils ont quelque chose à voir avec le meurtre du responsable scientifique. Celui-ci détenait certainement des informations, ou quelque
chose qu'ils veulent à tout prix récupérer. Le suspens de l'intrigue est lié au fait de savoir quels sont ces éléments. Il y a aussi ce mystérieux tueur au visage sans sourcil qui semble
apparaître sur tous les documents, dans l'ombre de Hitler. Quel est son rôle exactement ?
On prend vraiment plaisir au fil des pages, à plonger à la fois dans l'intrigue du roman, et, via l'érudition de l'auteur, dans les derniers soubresauts de cette Histoire totalement démente qui a
marqué plus que le XXe siècle.
Ignacio del Valle Les démons de Berlin (Los
demonios de Berlin) (Libretto)
Mots-clés : IIIe Reich, Berlin, enquête, Hitler, nazis
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Ignacio del Valle - Les démons de Berlin (2009)
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