Quatrième de couverture
Pour toi, le colon, qui jour après jour sue sang et eau pour assurer l'avenir de la race humaine, Springy Fool a imaginé
Monplaisir. Monplaisir, un lieu magique, où pendant deux semaines par an, tu pourras oublier ton dur labeur et laisser libre cours à tous tes fantasmes. Plus qu'un parc de loisirs, Monplaisir est
une cité tentaculaire de 300 000 hectares et deux niveaux d'accès entièrement pensée pour répondre à toutes tes envies. Sois imaginatif, le choix est sans limite. Monplaisir, le dernier endroit
où ça rigole dans la galaxie !
2058, sur Terre, un futur où tout est loisirs. Et pour nous en convaincre
Springy Fool, a imaginé un parc d'attraction grandeur mégapole. Si on est loin de Disneyland, on en garde quand même le goût du déguisement. Et dès leur arrivée chacun est libre d'être qui il
veut. Des millions de costumes sont mis à disposition et, nous, les lecteurs (toutes générations confondues) nous régalons en essayant de reconnaître parmi la foule nos héros préférés. (Rien que
sur la couverture, on peut apercevoir : Maya l'abeille, Lady Oscar, Dark Vador, Wonder Woman...). Bien sûr l’aspect ludique ne s’arrête pas là. Tel Le prix du danger, ou Running
Man, films qui évoquaient déjà les jeux futuristes et notamment anticipaient bien avant l’heure la naissance et le pouvoir des reality-shows, Monplaisir a lui aussi son jeu télévisuel. Bien
au-delà de l’entendement d’ailleurs, puisqu’il est quasiment impossible d’y échapper. Dans cette gigantesque ludothèque dystopique, les écrans sont partout pour vous rendre le plaisir intense. Et
la partie est très souvent serrée entre les protagonistes : un flic, chargé d’arrêter un criminel en direct, chacun employant tous les moyens létaux possibles, sans aucunes règles, sans aucun
état d’âme, seul compte la satisfaction des spectateurs et que le meilleur gagne.
Certes l’idée de base n’est pas novatrice, mais le scénario est très très plaisant et on se prend vite au jeu nous aussi en
suivant un personnage qui tient plus de l’anti-héros que du surhomme et dont on a hâte de voir comment ce jeune nouveau "Urban interceptor" va lui aussi, on s’en doute, être « élu » pour la
prochaine partie.
Ce premier volet est très immersif. Tout en laissant des points d'ombres sur les personnages et l'environnement : le naïf Zach, nouvellement sorti de sa ferme, A.L.I.C.E, entité médiatique
absolue qui semble détenir un grand pouvoir dans cette société utopique, Monplaisir, cette ville tentaculaire dont on ne sait pas encore vraiment de quoi elle protège ses habitants, à l'image du
Mekaton de la BD Terre mécanique, paquebot géant où la fête est permanente pour fuir une réalité lointaine.
Un BD de science-fiction à découvrir impérativement.
Luc Brunschwig (sc) & Roberto Ricci (d) Urban T1 :
Game-over (Futuropolis)
Mots-clés : jeux futuristes, médias, parc d'attraction, reality-show, utopie/dystopie