Quatrième de couverture
1872. La Czisletovie bascule dans le plus sanglante guerre que le vieil empire ait
connue. Frantz, jeune poète désargenté refuse de prendre les armes. Préférant se consacrer à son art, quitte à devenir un déserteur. Hélas, c'est précisément ce moment que choisit l'un des
ministres de la très prestigieuse Kulturkommandatur pour lui passer une commande officielle...
Coup de cœur. 1872, en Czisletovie, Frantz, poète démuni, vivote de ses vers et de l’aumône qu’on veut bien lui faire. Il se prête volontiers aux joutes verbales, notamment avec Friedrich afin, l’un et l’autre, de gagner le cœur d’une jolie serveuse, Héloïse, dont ils sont amoureux. Mais un nouvel empereur vient d’être désigné. Il est jeune, trop jeune, et prend son armée pour des soldats de plomb avec lesquels il s’amuse. Et il déclare la guerre à la Dalmaszie, un des pays les plus pacifiques de cette Prusse imaginaire. Friedrich est mobilisé. Frantz, lui, préfère déserter mais il est contacté par un mystérieux « empoudré » de la KulturKommandatur qui lui propose, sous forme de chantage déguisé, une mission de messager.
J’ai été complètement séduite par cette fantaisie baroque, au dessin somptueux et au scénario très original qui amour, complot, poésie, art et guerre (et non « l’art de la guerre », bien que…). Le mystère règne et le fantastique planant au travers de quelques personnages étranges vous happent sans possibilité de faire marche arrière. C’est beau, c’est parfois drôle, inquiétant et si l’on ne sait encore comment ce dyptique va se terminer, on sent une touche d’humanité qui se profile malgré l’avenir guerrier qui est réservé aux deux royaumes.
Incontournable de cette fin d’année qui, à mon avis, plaira aussi aux ados.
Jean-Paul Krassinsky (sc) & Julien
Delval (d) Les petits soldats : le pigeon voyageur 1/2 (Vents d'ouest)
Mots-clés : art, baroque, guerre, pays imaginaires, poésie