Quatrième de couverture
Rejoignez la Cohérence. Plus jamais vous ne serez seul.
Christopher est en fuite. Avec Serenity, dix-sept ans elle aussi, et son frère aîné Kyle, il traverse le désert du Nevada à la recherche du père de ses deux amis, Jeremiah Jones. L’homme se cache
: ardent pourfendeur des dérives de la technologie moderne, il est recherché par le FBI pour attentats terroristes.
Mais Christopher lui-même est pourchassé et ses ennemis ont le bras long. Quel innommable secret détient-il pour que les moyens déployés contre lui dépassent toute attente en brutalité comme en
sophistication ? Il faut dire que Christopher Kidd n’est pas n’importe qui ; à l’âge de treize ans, sous le pseudo de « Computer Kid », il a piraté le système bancaire international et plongé la
planète dans le chaos économique.
C’est pourtant une menace autrement plus redoutable qui pèse aujourd’hui sur le monde. Les jours de l’humanité telle que nous la connaissons sont comptés.
Un thriller angoissant par l’auteur d’En panne sèche.
Andreas Eschbach est l'un des auteurs allemands de
science-fiction les plus connus notamment grâce à son roman Des milliards de tapis de cheveux, Grand prix de l'imaginaire en 2008. Il écrit à la fois pour les adultes et pour la jeunesse
et Black*out est le tome 1 d'un dyptique tout public (disons à partir de 14/15 ans) qui tient plus du roman d'aventures et du thriller technologique que de la SF à laquelle il nous a
habitué. On est donc à la limite des genres faisant quand même appel à des grands thèmes de la science-fiction : fin de l'humanité, l'homme modifié.
Le roman démarre tel un road-movie. Trois jeunes gens traversent les États-Unis pour rejoindre le père de deux d'entre eux et durant ce périple, le plus jeune des garçons, Christopher, raconte ce
qui les a amenés là. Il est vrai que le début met la puce à l'oeil concernant le lectorat visé (rappelons que la collection Atalante ne distinguant pas dans sa charte éditoriale les romans
adultes des récits jeunesse, j'ai abordé ce titre comme un roman de SF adulte) : style allégé et explications scientifiques simplifiées. Pourtant, au fur et à mesure que l'histoire s'étoffe, au
gré des flash-backs et des péripéties, on reconnaît facilement le plaisir qu'il y a suivre cette aventure. Elle est certes à la limite de la crédibilité, mais c'est un roman jeunesse ; il faut
donc des situations grossies comme un jeune hacker capable de pirater tout et n'importe quoi, il faut des apprentis terroristes capables de construire des bombes juste à partir de compte-rendus
de police et des parents à la cool, qui ne s'étonnent pas que leurs gamins partent sans laisser d'adresse le temps d'un week-end. etc., etc.
Ce qui est certain c'est que Black*out pourrait être une belle entrée en matière pour des adultes qui voudraient s'initier à la SF sans être trop immergés dans un univers inconnu. Quant
aux ados, cela fait appel incontestablement à tout leur quotidien et à leur langage. Car le roman se passe à priori de nos jours. Eschbach, d'ailleurs, fait allusion à la crise
mondiale économique et, technologiquement, n'invente rien qui nous soit tellement étranger. Au contraire, il s'ancre parfaitement dans notre paysage et propose même une réflexion sur l'intrusion
de plus en plus grandissante de toutes ces nouvelles technologies nomades.
Comme la couverture du livre ne précise pas non plus qu'il s'agit d'un tome 1, on est un peu frustré à 40 pages de la fin, car on se demande bien comment, l'auteur va conclure son histoire : la
bâcler, lui octroyer une super chute ou..."Fin de la première partie" grrrr. Ben voilà, il n'y a plus qu'à attendre Hyde*out, la suite, pas encore traduite.
Andreas Eschbach Black*out (Black*out) (Atalante)
Mots-clés : fin de l'humanité, homme modifié, roman ados, thriller technologique