Quatrième de
couverture
Par un beau vendredi 13, Mamie Hélène, veuve depuis peu, apporte une tarte à ses voisins. Concert de détonations et corps
sanguinolents... Hélène assiste au massacre aussi expéditif que sophistiqué de toute une famille. Alors qu'elle tente de fuir, un des tueurs la surprend. C'est le début d'une traque effrénée.
Hélène n'a d'autre solution que de redevenir Vera, l'ex-strip-teaseuse de Vegas compagne de Joe, feu son tueur à gages de mari, qui lui a tout appris. Véra est bien décidée à survivre envers et
contre tous. Et à s'amuser un peu...
Découvrez une héroïne pas comme les autres, qui monte les blancs en neige comme elle abat les truands : avec un solide coup de
poignet et le goût du travail bien fait...
Le Brigitte Aubert nouveau est arrivé ! Ceux qui nous
lisent régulièrement savent comment nous apprécions cette auteure, que nous avons eu la chance de recevoir en dédicace, il y a quelques temps. Freaky fridays sort dans la collection
"Vendredi 13" créée par Patrick Raynal (autre grand nom du polar) aux éditions La Branche. Il faut donc qu'il y ait un rapport avec ce thème.
Avec ce dernier roman, Brigitte Aubert joue la carte cinématographique. Sans user du style scénaristique avec dialogues à outrance, elle arrive par la simple description à nous
plonger dans un roman d'aventure tel qu'on les apprécie sur grand écran. Aucun temps mort, succession de course-poursuites, de fusillades, de combats, mêlant trafic, espionnage, gros bras, mafia
et flic véreux... Rien n'arrêtera son héroïne, Véra alias Mamie Hélène, sexagénaire, ancienne stripteaseuse qui a tout appris de son ex-mari de l'art de la cavale, de l'infiltration, de la survie
ou du transformisme : bref une arme terrible à elle toute seule. Sorte de Nikita senior qui donnera bien du fil à retordre à ses poursuivants.
C'est d'apparence un roman très linéaire, mais qui non seulement reprend avec brio tous les codes des films d'action (rappelons que Brigitte Aubert dirige un cinéma), saupoudrant
d'humour certaines scènes et bourrée évidemment de références cinématographiques, mais, et surtout, qui dévoile un exercice de style très intéressant puisque certains paragraphes offrent "en même
temps" plusieurs points de vue de divers protagonistes, comme si l'auteure devenue réalisatrice, faisait glisser sa caméra d'un bout à l'autre d'une pièce. Cela ne m'a pas tout de suite paru
évident, mais après réflexion, c'est un travail d'écriture qui n'a peut-être pas été si simple.
Ainsi donc, sans réinventer le genre - du moins pour les cinéphiles -, ce récit donne du plaisir. Léger mais rudement bien mené, efficace et captivant, il s'intercale facilement entre deux
lectures plus sombres (je fais allusion à nos dernières chroniques de titres souvent très durs). Pour moi, c'est une lecture de pure détente, pas prise de tête qui ne souffre d'aucune longueur ou
d'épilogue interminable. (Imaginez juste le mot subliminal FIN tel qui apparaissait encore il y a quelques années sur les toiles).
Brigitte Aubert Freaky fridays (La Branche -
Vendredi 13)
Mots-clés : action, course-poursuite, espionnage, mafia, Normadie, senior, témoin