Quatrième de couverture
« Des écrivains comme ça, dans le roman noir, on en découvre un tous les dix ans. » « Opéra noir, peuplé de fantômes, où le sexe et la mort rôdent sans cesse dans l'immensité inhumaine de Los
Angeles la mal nommée, lune sanglante est un fulgurant joyau, une moderne tragédie, qui porte fièrement en exergue une citation du richard II de Shakespeare. »« ... Un des plus remarquables
romans noirs de la décennie, par sa préoccupation intellectuelle élevée, son écriture savante et, pour le dire balistiquement, son épouvantable puissance d'arrêt... »
Petite mise à jour puisqu'après Dom, c'est à mon tour de m'être attaquée à cet excellent polar
qui met en opposition deux personnages passionnants et torturés. L'un croit aimer les femmes en les "sauvant" et l'autre les aime vraiment (trop) au détriment de son couple ; l'un est un tueur en
série, l'autre un flic. les deux sont des génies qui vont se livrer à un face à face tendu avec en décor de fond la ville de Los Angeles en pleine mutation. Le roman débute au moment des
premières émeutes raciales de Watts en 1965 pour se poursuivre 15 ans plus tard. Cette ouverture montre à quel point Los Angeles était devenu un vrai champ de bataille comme le montrent les deux
photos mises en bonus ci-dessous. Un roman qui, entre procédure policière et roman noir, dresse un profil hyper réaliste de la violence, du racisme ethnique et sexuel et de la situation sociale
aux États-Unis. Lune sanglante est aussi le premier volet d'une trilogie mettant en scène le sergent Lloyd Hopkins qui se poursuit avec
A cause de la nuit et La colline aux suicidés. (Herveline)
Qu'ajouter après de telles critiques ? Lorsqu'on est plongé dans la lecture d'un roman
d'Ellroy, à chaque fois que l'on referme le livre, l'histoire et les personnages restent scotchés à l'âme et on met du temps à digérer, à s'éloigner. Les romans
d'Ellroy, et en particulier Lune Sanglante nous habitent autant qu'ils nous marquent. L'écriture est nette mais aussi volubile, les personnages sont complexes et
lisibles en même temps, et Lloyd Hopkins un génie et un démon tout à la fois. C'est d'un noir d'encre, plus sublime que la nuit. Tous les ingrédients d'un chef d'œuvre ! (Dom)
James Ellroy Lune sanglante (Blood on the moon) (Rivages noir)
Mots-clés : discrimination, homosexualité, Los Angeles, polar urbain, procédure policière, roman social, serial killer, vengeance
Bonus
1965 - Le LAPD (Los Angeles Police
Department) à l'action dans le quartier de Watts
1965 - Le quartier de Watts en feu
1965 - Watts : manifestion de la communauté noire