Quatrième de couverture
"Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, je viens juste me présenter. Je suis votre nouveau voisin. J'ai emménagé dans la maison,
là-bas, au bout du chemin. Je m'appelle Martin. Ah ? Martin, vous dites ? C'est drôle. Oui, Vladimir Martin.
Pourquoi ? Eh bien, moi aussi, je m'appelle Martin !". Alors qu'ils ont fui la ville, Mina et Jonathan Martin voient se rompre
leur isolement. Élégant, riche, spirituel, Vladimir Martin est le voisin idéal.
Un peu trop généreux peut-être. Jonathan se méfie mais Mina n'y voit que du feu. Le nouveau venu ne leur veut-il que du bien ?
Avec un art maîtrisé du suspens, Dernier désir interroge nos aspirations secrètes dans une société de bonheurs factices.
Coup de coeur (le bandeau du livre est justifié) pour ce roman français, plus roman psychologique que polar mais qui est d'une efficacité sans
faille. Certes le propos de départ n'est pas très original : un voisin s'installe près de la maison d'un couple et de leur enfant et s'avère vite très, très envahissant. On a déjà lu ou vu au
cinéma des histoires similaires mais Olivier Bordaçarre agrémente son récit d'éléments sociétaux et psychologiques d'une très grande finesse. Il y décrit un couple de parisiens,
partis de la ville pour se réaliser autrement, changer radicalement de style de vie et lutter à leur façon contre le consumérisme. Face à eux, un homme charmant, manipulateur aux motivations
floues.
C'est à la fois un roman sur la déconstruction du couple mais aussi sur le pouvoir qu'exerce notre système sur chacun de nous et
notamment sur le pouvoir de l'argent.
Intelligemment mené, le récit s'inscrit dans une mouvance littéraire qui met en scène des situations réalistes, extrêmes,
crédibles, qui trouvent leur source dans le "fait divers" (voir Les noeuds
d'acier, Emergency 911 entre autres). Une belle surprise donc !
Olivier Bordaçarre Dernier désir
(Fayard)
Mots-clés : changement de vie, couple, France profonde, manipulation, voisins