Quatrième de couverture
Un dimanche, neuf heures du matin dans une ville du Midwest. Bank Arbaugh et Mack Steiner achèvent leur ronde de nuit lorsque tombe le message radio : une enfant de douze ans a disparu. Elle
était partie faire un tour à vélo et la mère a retrouvé la bicyclette, mais pas sa fille. Les deux policiers échangent un regard. Ils pensent à une autre fillette, disparue sept ans plus tôt. La
fille de Bank. Une vieille affaire qui est au cœur de leur histoire à eux.
Les quatre coins de la nuit met en scène deux personnages puissamment campés, unis par une amitié ambiguë, complexe et
contradictoire. Rarement un roman noir aura été aussi peu manichéen. Rarement, de lieux aussi ordinaires, un auteur aura fait surgir de tels personnages, une telle atmosphère. Cette puissance
d'évocation est la marque d'un écrivain dont le talent a été salué, entre autres, par James Crumley.
Les quatre coins de la nuit est un roman policier, avec les ingrédients que cela implique en termes d’enquête policière,
de crime (peu de sang, voire pas, ce n’est pas forcément le propos ici), mais c’est avant tout un magnifique roman (tout court) ! Dans une belle écriture, riche et fluide, l’auteur, sur fond
de disparitions d’adolescentes, nous emporte avec lui dans la vie quotidienne d’un bureau de police d’une ville du Midwest. Le livre nous livre aussi une très belle réflexion sur l’amitié
tout au long d’une vie, les difficultés de faire vivre en harmonie une famille recomposée, et la difficulté du rôle de père. Les chapitres se succèdent et alternent les séquences au présent et
les souvenirs du narrateur (l’un des deux flics). Il nous parle de sa vie, avec finesse et intelligence, et du vrai héros du roman, son partenaire, Bank. Mack Stenier et Bank Arbaugh sont amis
depuis l’enfance et, comme la vie, l’amitié suit des courbes, tantôt ascendantes, tantôt en déclin. L’école, la fac, les petites amies, les épouses, les enfants, et le travail. En l’occurrence
Mack Steiner, le narrateur, et son ami/héros, Bank Arbaugh ne sont pas sans rappeler Bucky Bleichert et Lee Blanchard, les deux policiers du Dalhia noir, d’un certain James
Ellroy ! Craig Holden, sait à la fois rendre son récit passionnant et nourrir la réflexion sur le parcours accidenté de la vie. C’est un écrivain à découvrir absolument.
Craig Holden Les quatre coins de la nuit
(Four corners of night) (Rivages noir) 9,45
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Mots-clés : adolescents, amitié, enlèvement, police, prostitution
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